Les 26 et 27 septembre 2015, c’est le dernier week end avant la reprise des matchs. Donc pour être tout à fait prêts, les Youkies sont partis à la campagne pour un week end sportif.

Malgré un rendez-vous prévu à 8h du matin samedi, l’équipe n’a pris la route qu’à neuf heures. Sur une équipe d’une vingtaine de personnes, il fallait bien qu’il y en ait un qui loupe son réveil ! Direction Neuvy-sur-Barangeon, à côté de Nançay, c’est-à-dire pas loin de Vierzon. Le domaine est à l’origine un lieu de retraite pour anciens officiers. Un musée des Grandes Guerres, un tank Sherman et le levé du drapeau le dimanche midi sont toujours là pour nous le rappeler. Mais, dans ce cadre magnifique de la Sologne, le domaine accueille aussi des mariages, des conventions et, donc, les Youkies.

Arrivée vers midi, l’équipe a le temps de se lancer dans une première mise en jambe. De petits exercices physiques sont organisés sur le terrain par nos trois coachs d’un week end. Cela ouvre parfaitement l’apétit pour le déjeuner. Chacun avait apporté sa petite tambouille : des plats de pâtes bien préparés aux sandwichs achetés à la superette. Petite pause bien méritée avant d’enchaîner. L’après midi commence par une grosse séance de physique puis est consacré à des exercices plus rugbystiques. Ateliers de passes en tous genres d’un côté, plaquages et soutien de l’autre. Enfin je dis plaquage et soutien. Le soutien ressemblait plus à un concours de « vas-y tête baissée sans penser » malgré les efforts du coach des avants. Quant aux plaquages, ça c’est forcément fini avec une épaule démise, même si son propriétaire avait justement voulu faire un atelier roulades plutôt que plaquage. Heureusement, on avait pensé à prendre un kiné dans l’équipe. Ni vu ni connu (enfin le propriétaire de l’épaule à douillé quand même mais on ne l’a pas trop entendu), l’épaule est retournée à sa place .Pour finir en beauté, un petit match est organisé. Tout le monde s’est envoyé. Il y a bien eu quelques petits bobos, mais même les blessés ont l’air content d’être là.

Pause détente

Vers 17h, c’est quartier libre, donc douches pour tout le monde et pause détente : piscine, pétanque, sieste ou balade. Certains en auront même profité pour aller au sauna. Enfin quand je dis certains, je veux dire que la moitié de l’équipe c’est retrouvée en maillot dans un espace très confiné. Pour l’apéro, on commande quelques bières et direction la bibliothèque du domaine pour suivre le match entre l’Afrique du Sud et les Samoa. Le match fini (les Boks ayant joyeusement roulé sur les pauvres samoans), on enchaine avec le diner. On occupe deux tables rondes, on mange bien, on arrose le tout de quelques bouteilles de pinot noir et on essaye de parler fort pour couvrir les notes de bal musette qui s’échappent de la pièce d’à côté.

Les Youkies à la bibliothèque

Enfin le moment tant attendu est arrivé. Il est 21h et c’est l’heure du match Angleterre-Galles. On vibre, on tape et on hurle autant en tribunes que devant la télé. Les piques contre les anglais s’enchainent dans les rires, d’autant que le match est particulièrement agréable à regarder. A la mi-temps les anglais mènent, mais cela ne nous met pas de mauvaise humeur. Le retardataire du matin s’étant excusé de nous avoir fait attendre en payant sa tournée. Le retardataire du matin est un très grand monsieur. Et puis la deuxième mi-temps d’anthologie commence. A son terme, les anglais sont battus et tous les Youkies sautent de joie. Une soirée commencée sous d’aussi bons auspices ne pouvait que continuer encore plus fort, mais les fins de soirées ne se racontent pas, elles se vivent… Bon d’accord, on dira juste qu’il y a eu un paquito alors !

Séance vidéo

Dimanche matin, comme promis, le capitaine fait sonner les sifflets dès 7h45. Dur de se lever mais pour bien commencer la journée et se décrasser de la soirée, rien de mieux qu’un petit footing d’une heure dans les bois. Le levé de genoux du matin est beaucoup moins enthousiaste que le levé de coude de la veille. Après le footing, petit dèj’, puis il y a une nouvelle séance de physique puis on sépare les avants des trois-quarts pour réviser les combinaisons. Après cette matinée harassante, le déjeuner est une pause bienvenue et permet de recharger les batteries. L’après midi certains courageux se lancent dans un dernier exercice de touché tandis que les blessés plus ou moins grave applaudissent aux exploits en profitant du soleil.

Le départ est lancé à 16h30. Comme à chaque fois, le retour à Paris est bien terne et on a tous hâte de retrouver les terrains pour mettre à profit notre nouvelle forme rudement acquise.