Malgré des organismes épuisés par les cadences infernales, on retrouvait ce samedi sur la plaine de Mortemart 22 valeureux Youkies pour un match couperet qui pourrait peser lourd dans le bilan sportif à venir Mercredi 12 juin (présence indispensable) : demi-finale réserve de la coupe d’ile de France des clubs du Samedi. Se dressait en face une solide et très sympathique équipe 2 de Bouygues, on avait pris 45-5 en saison, avec en 9 et 15, deux joueurs très très expérimentés qui nous avaient baladés.

1ère cape de capitaine logique pour John John qui avait subordonné ses horaires de travail à son calendrier Youkie. On entrait péniblement dans le match, avec vent contre, et un botteur adverse qui nous faisait voyager avec des touches de 45 mètres. Sur la 2ème pénalité sifflée contre nous, on se faisait sanctionner des 40m par 3 points entre les perches. Là, j’ai un trou de mémoire (et physique) d’une demi-heure, le manque d’énergie Youkie se traduisait par un manque de soutien, et des rucks dominés à la régulière par l’équipe adverse. On récupérait néanmoins notre lot de pénalités en notre faveur pour des fautes aux sols adverses qui nous maintenaient dans le match. Il devait y avoir 3-6 pour eux, après une pénalité peu évidente transformée par Martial lorsque sur un mouvement amorcé petit côté par Hugrand en 9, relayé le long de la touche puis ouvert, Martial en 10 fixait et transmettait dans le trou à Lucas pour son 1er essai Youkie en 12 entre les poteaux. Donc 10-6 pour nous. En fait, 8-6, à cause d’un gros coup de vent, nous dira Martial, ayant aplati sa transformation sous la transversale.

A la pause, on insufflait du sang neuf avec le retour des grognards : Arnaud Mancel, Hugros, Germaine, Momo, Tom (je ne me souviens que des avants). Après une nouvelle pénalité de Bouygues qui nous remettait derrière à un point (en raison de la transformation manquée de Martial), Tom nous gobait la balle en plein air sur le renvoi d’Hugrand, et qui, emmené par la ferveur Youkie des tribunes de notre beau terrain annexe, nous amenait en position de repasser devant suite à une faute adverse : 11-9. Notre paire de centres sortait les barbelés, et Germain timait le plaquage du match sur l’ailier adverse qui tergiversait et l’envoyait en planche dans les ronces, près du bois qui jouxte le terrain.

Malgré une domination sur cette 2ème mi-temps, notamment de notre touche qui perturbait pas mal les lancers adverses, notre jeu trop décousu nous expose et à 15 minutes de la fin, c’était Bouygues qui reprend l’avantage 11-12 suite à une n-ième pénalité (et la non transformation de notre essai). Mais Momo, en jouant tous les coups rapidement désorganisait nos adversaires, ce qui nous permettait de récupérer une pénalité sur les 22, Germain prenait ses responsabilités en cet instant de pression maximale, nous remettait devant à 10 minutes de la fin 14-12

Sur les 5 mètres adverses, après une nouvelle pénalité jouée rapidement, Hugros propulsait Momo dans l’en-but pour l’essai de la délivrance, aplati du plexus. Essai refusé pour un contact, l’arbitre n’ayant pas compris le subtil jeu de pivot d’Hugros qui dans le mouvement s’était retrouvé devant le porteur.. Guillaume, en lice la palme d’or, restait au sol suite à ce coup au plexus. Il confessera n’avoir pas simulé la douleur au début.