Temps pluvieux, terrain gras annoncé par le coach dès le vendredi, les pointes étaient de sortie pour notre première confrontation avec les rapetous de Montrouge. On avait dépêché John John pour les superviser, qui nous avait transmis une tactique imparable : «Lattez leur les couilles» . Les consignes étaient simples : Commencer le match à fond comme on en a l’habitude, accélérer à la reprise, et finir en trombe. Prendre du plaisir, qui passe impérativement par la gagne. Sauf qu’on est pris à la gorge, sur un terrain où, malgré une éclaircie, tout est lent, notamment nos montées défensives. D’imprécisions en touche, en petites erreurs, on n’arrive pas se dégager, alors que sur le bord de touche, le coach adverse, très bon esprit au demeurant, commence à nous rendre fous avec ses encouragements à son équipe. Il nous a prévenu avec le sourire, il va nous faire du Salviac pendant 1h30. « Bien Igooooor ! Dommaaaaage les gars, il a pas de pieeeed le 10 adverse, en avant M. l’arbitre, ça va passeeeeeeeer ». On commence à comprendre ce que ressent l’adversaire quand prèz et Desche viennent nous encourager. Du coup, et malgré notre déchet, coach reste étonnamment calme, semblant s’être plongé dans une profonde analyse introspective, à moins que ne foisonnent les schémas tactiques supraluminiques. Dans les faits, pour les rapetous, ça ne passe pas, car même si on monte lentement, on plaque dur sur la ligne d’avantage, avec François A. très saignant sur la découpe, et Malouve, bien agressif aussi, qui harangue les gros pour aller chercher l’adversaire.
Après 20 minutes passées dans nos 40m, rien d’inscrit, et pas même de gros danger sauf sur leurs mauls, mais qu’on a bien contenus. Classiquement, c’est nous qui nous montrons les plus dangereux, avec Patxi, plaqué sans ballon alors qu’il tapait à suivre sur la ligne de touche (blessure au genou) et Alex N. replacé ailier, qui profite de ses rares ballons pour relancer de nos 22m et faire du cadrage débordement sur l’ailier adverse à la manière d’Hugros (que nous saluont au passage). Une dernière passe à Malouve, le seul ayant suivi Alex, s’offrant ainsi le choix de faire en-avant ou de marquer.
Donc à la pause : 0-0.
Mi-temps musclée, avec explication franche sur le degré d’agressivité à mettre pour gagner un match. D’autant que les conditions se dégradent, ce qui nous garantit un score étriqué, pouvant se jouer sur une faute au sol quelconque, ou un hors-jeu de fatigue. Mais à la reprise, les Youkies ont mis la main sur le ballon et dégueulent finalement peu de passes, Montrouge subit. Sur une action offensive, Bobby s’écroule soudain au sol, avec douleur énorme à la cheville (bilan : fracture de chaque malléole, arrachement des ligaments, fracture du péroné au niveau du genou…). Mais l’action se poursuit, avec une belle ouverture des 3/4 qui aboutit à Andreas, qui n’a plus qu’à jouer un deux contre un avec Julien B pour l’essai en coin. 5-0. Par ce temps, le premier qui marque prend un énorme avantage et nos adversaires accusent le coup. La pluie redouble, les mêlées s’enchaînent. Les remplaçants se chargent d’apporter le sang frais que nos adversaires n’ont plus, et bétonnent jusqu’à une dernière pénalité de laDure à la 79ème qui conclut notre bon match : 8-0
4ème victoire consécutive depuis décembre, dans des conditions qui la rendent spéciale puisque sur le bord du terrain Bobby attendra avec l’équipe pendant 40 minutes, dans le froid et sous la pluie, que l’ambulance arrive…
Beau CR monsieur sam !
Bravo Sam !!!
Je renouvelle mes félicitations à tous les joueurs qui ont su faire le dos rond une bonne partie de la première mi-temps pour mieux étouffer l’adversaire au cours de la seconde.
On va pouvoir commencer à avoir un peu d’ambition ….
Pourquoi « un peu » ?